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Comment parler de la guerre aux enfants ? 

En ces périodes d’incertitudes et de tensions, les enfants doivent recevoir des informations réelles et une aide appropriée afin de trier la masse informe de renseignements et idées qui leur parviennent.

 

Dans bien des cas le simple fait d’entendre des mots qu’ils ne comprennent pas comme « armes chimiques et bactériologiques », « missiles », ou « masques à gaz », est en lui-même une cause d’anxiété. Il est donc de notre devoir en tant qu’adultes de leur fournir de vraies informations, dans un langage qu’ils peuvent comprendre.

Nous devons aussi être réceptifs afin qu’ils puissent exprimer librement leurs sentiments et leurs peurs.

 

Vous trouverez ci-dessous quelques pistes pour vous aider à parler de la guerre à vos enfants. 

 

Essayez d’écouter et réagir sans orienter ou diriger la conversation

 

°Calez vous sur ce que l’enfant sait de la situation et sur l’intérêt qu’il y porte. Faites l’effort de répondre dans un fond et une forme adaptés à son niveau de compréhension et d’émotivité.
 

°Essayez de répondre aux questions même si elles vous paraissent à vous-même difficiles ou perturbantes. N’écartez aucune question ou sujet en déclarant « ça n’est pas important » ou « ne parlons pas de cela ». Si votre enfant a soulevé la question elle mérite réponse.
 

°Evitez les effets dramatiques ou descriptions trop détaillées d’évènements complexes, par exemple les effets des armes non conventionnelles; rappelez vous qu’il faut apaiser l’enfant.


 

Entraînez votre enfant sur la conduite à tenir en cas d’alertes

 

°Expliquez-lui ce qu’on doit faire si l’on entend une sirène d’alerte, à la maison, au jardin d’enfant ou à l’école. Faites avec lui une répétition de ce qu’il doit faire de façon à être sûr qu’il a bien compris.
 

°Donnez-lui des tâches dont il sera responsable dans une situation d’urgence. Par exemple si la sirène retentit il devra éteindre la télévision dans l’abri ou dans la pièce de refuge. Il se sentira alors utile et faisant partie des activités familiales pendant ces périodes.
 

°N’oubliez pas l’humour. Imaginez avec l’enfant quels animaux drôles peuvent être associés au port du masque à gaz et donnez-leur des noms.
 

°Inventez des chants et histoires drôles au sujet de l’abri et de son utilisation. Le rire aide à abaisser les tensions et donne aux gestes à tenir un côté ludique et donc un aspect moins dramatique.

 

 

Dites clairement à votre enfant que les sentiments comme la peur ou la colère sont tout à fait acceptables et normaux

 

°Ne portez pas de jugement sur ces manifestations. Au contraire insistez sur le fait qu’elles sont parfaitement naturelles et qu’il n’y a pas lieu d’en avoir honte.
 

°Expliquez à l’enfant qu’il n’est pas le seul à avoir peur. Donnez des exemples de personnes qu’il connaît et admire (vous, ses grands-parents, des amis) et qui sont parfois eux aussi soit en colère soit effrayés par quelque chose.
 

°Dites lui clairement qu’il peut toujours venir vers vous lorsqu’il sent monter en lui des émotions de ce genre et que vous en discuterez ensemble.

 

Soyez franc

 

°N’ayez pas honte de lui dire que vous ne connaissez pas la réponse à la question qu’il pose.
 

°Soyez conscients de vos propres sensations. Ne cachez pas votre peur; cependant, ne l’envahissez pas d’émotions diverses qui pourraient être trop pour lui.
 

°Traitez vos propres peurs et émotions vous même et en premier lieu. Partagez vos craintes avec un autre adulte et lorsque vous serez calmé, vous pourrez parler à l’enfant.

 

N’oubliez pas la communication non verbale
 

°Souvent un câlin est la meilleure façon de lui montrer combien il est important pour vous. Montrez votre soutien et votre amour dans vos gestes et attitudes. Ca n’est pas moins important qu’une longue explication détaillée.
 

Limitez son temps d’exposition aux différents média
 

°La plupart des informations et flash donnés par les journaux et reportages télévisés ne sont pas adaptés aux enfants. Les parents doivent donc contrôler de près ce que l’enfant entend ou voit.
 

°Essayez de partager ces temps d’écoute avec lui de façon à pouvoir en discuter avec lui et lui expliquer ce qu’il n’a pas saisi.
 

Soyez prêts à répéter plusieurs fois des explications
 

La répétition apporte aux enfants un sentiment de sécurité. Souvent l’enfant demandera lui-même que vous répétiez une explication qu’il a déjà entendue de vous. Soyez patients devant ces demandes et, répétez 

 

Source : Le centre Israélien pour le traitement des psychotraumatismes


Renseignements utiles :

 

Vous trouverez ci-dessous une liste des centres spécialisés en Israël en traitement des personnes ayant vécu une situation traumatique.
Il existe aussi des cliniques privées de psychologie spécialisées dans ce type de soins. 

 

Le Centre israëlien pour le traitement des psychotraumatismes se trouve à Jérusalem et soigne enfants et adultes souffrant de tous types de traumatismes.

Le centre fournit diagnostics et traitement spécialisé au travers d’une multitude de méthodes.
Il est spécialisé en thérapie cognitivo-comportementale et assure la formation de professionnels de santé dans le traitement des désordres post-traumatiques.

Le Centre est novateur en matière d’interventions psycho-éducatives auprès des écoles ayant été soumise à un évènement traumatique, et a également développé un service d’ateliers en résidence pour les éducateurs.

Les services du Centre sont ouverts au public, pour un coût raisonnable, et leur accès est en mode direct ou se fait par le biais de la sécurité sociale ou des assistants sociaux.

☎️ 02 678 28 99 


 

Natal – Israël Centre de traumatologie pour les Victimes de Terreur et Guerre

Natal est situé à Tel Aviv sa spécialité est le traitement des traumatismes dûs au terrorisme ou à la guerre.
Les soins offerts sont subventionnés et un centre d’appels donne conseils et aide immédiats par des professionnels de santé mentale.

☎️ 03 510 10 47 - 1 800 363 363

 

 

Le Centre pour le Traitement de Trauma et Troubles d'Anxiété – Hospital Hadassah
 
Le centre, qui fait partie de l’Hôpital Hadassah à Ein Karem, Jérusalem, diagnostique et soigne les victimes de traumatismes.
On y pratique la méthode cognitivo-comportementale qui s’étend sur quelques mois.

☎️ 02 677 70 02 

 

 

ERAN-Premiers secours pyschologiques

Eran est un organisme qui fournit par téléphone, 24 heures sur 24, des premiers secours d’ordre psychologique.
Les appels sont traités par une centaine de bénévoles d’Eran répartis sur dix centres dans le pays.
Le service est gratuit et est fourni en hébreu, anglais, russe et amharique.

☎️ 1201  ( De n'importe quel indicatif ) 

 

CSPC- Le Centre de Prévention du Stress Communautaire

Le Centre, situé à Kiryat Shmona, a été crée en 1981 afin d’aider les communautés et populations locales à gérer des situations d’urgence et de stress le long de la frontière nord.
Cette aide est fournie par le biais de séminaires mais le Centre offre également une aide médicale spécialisées aux victimes de traumatismes et aux personnes souffrant de vivre dans un environnement d’insécurité permanente
Réhov Aliyat Ha Noar
☎️ 04 690 26 43 - 04 694 44 30


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Nécessaire recommandé dans un abri 

Faut-il leur expliquer les raisons de cette opération militaire ? Doit-on leur mentir en fonction de leur âge ? Que faire lorsque les parents s’effondrent ? Autant de questions et beaucoup encore, auxquelles *Aurelie Haouzi répond, au micro de Yaël Bornstein.

*Haouzi Aurélie : Psychologue clinicienne. Psychologue Clinicienne et Psychothérapeute à orientation psychanalytique , enfants et adultes.
Diplômée de l'université Paris 5 René Descartes DESS de psychologie clinique et psycho pathologie DU de psychologie projective DU de psychisme et périnatalité .
Orientation à la psychanalyse auprès de la SPP .Autorisation d'exercice en Israël,

Tel Aviv -  054 695 37 13

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